La question posée est celle du maintien de l’engouement pour le football à l’échelle planétaire et ce malgré les scandales et autres corruptions tout autant démesurées.
Claire Carrier fait remarquer que le spectacle du football est essentiellement incarné, c’est même un des derniers "lieux du corps humain", planétairement reconnu, d’autant plus investi que ce lobbies financier n’est pas virtuel. Chacun s’y projette sans risque d’atomisation ce qui se passe reste un espace de civilisation où les groupes sont identifiés, les rencontres codifiées et les récompenses décernées.
Elle donne toute sa valeur éducative et éthique à ce spectacle mondialement recherché : les erreurs, les limites et les débordements sont source d’enseignements et progressions interculturelles mais certainement pas de destruction. Le football disparaissant ou ne devenait qu’un jeu par procuration, serait un modèle d’organisation barbare.